En sortant hier après-midi du métro Bourse (Paris, 2e), tout semblait calme avant la tempête de ce jour.
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Sur la place, le petit marché, au sens « consommateur » du terme, toujours aussi incongru avec ses stands de colifichets et ses fruits (avocats, poires, bananes…) nous aurait fait presque oublier que le palais Brongniart, temple de l’économie et du fameux « capitalisme financier », se dresse à deux pas, protégé par ses grilles à hauteur d’homme.
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Pas de forces de l’ordre en vue, aucune cohorte noire de CRS ou de gendarmes mobiles, casqués et harnachés pour défendre l’édifice contre les assauts improbables de quelques contestataires énervés ou d’une poignée d’épargnants inquiets.
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Mais en cas d’incident « boursier », les journalistes de l’AFP demeurent toujours aux premières loges depuis leur bunker planté juste à côté. Ce matin, il y a du pain sur le desk, avec la nouvelle plongée du CAC 40 et de l’ensemble des institutions financières mondiales.
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Seul un petit groupe entendait convaincre les passants de l’exactitude des analyses et prévisions économiques de Jacques Cheminade. J’ai discuté avec une représentante des idées de l’ancien candidat à la présidence de la République (1995) qui m’exposait ses arguments ; cela dura bien vingt minutes, elle avait des yeux très clairs.
– Vous n’êtes pas embêtée par la police avec votre pancarte ?
– Non, vous savez, on a les autorisations nécessaires !
– Est-ce que beaucoup de personnes s’arrêtent pour discuter avec vous ?
– Oui, certaines semblent très intéressés par nos propositions, vu la situation actuelle…
De l’extérieur, le palais Brongniart – qui n’est pas à vendre pour le moment – ne semblait guère agité : la Bourse cool. De temps en temps quelqu’un, habillé de sombre, sortait par le dais d’entrée, d’autres « traders » en costumes étaient assis à la terrasse de la brasserie en face.
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Dans la rue perpendiculaire, dite de la Bourse, on peut venir acheter de l’or : il paraît que, comme la pierre, c’est une valeur refuge. Mais il n’y avait pas de file d’attente, pas de bousculade sur le trottoir. J’ai reconnu une vitrine avec la reproduction des piliers du bâtiment en face, et les chiffres lumineux (photo parue hier dans lemonde.fr).
Demain, d’autres images (un feuilleton succède à un autre…) de ce havre de tranquillité, avec son joli marché, ici, gentiment régulé, et qui dégageait des senteurs de produits frais.
(A suivre.)
Dominique Hasselmann
Un tel article est d’une bêtise sans nom!!!!!!
Il n’y a plus rien au palais Brongniart, il est vide depuis 1999 et les actions ne s’y échange plus depuis 1987!!!!!!!!!!!!!
Effectivement le marché est dématérialisé et les échanges se réalisent sur des plates formes électroniques!!!!!!!
Avant de vouloir prendre des positions et de vouloir dénoncer quoi que ce soit, un peu de renseignements et d’informations sont les bienvenus.
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… Et un peu d’orthographe grammaticale (accord du verbe avec le sujet) ne ferait pas de mal non plus !!!!!!! (ceci pour RYTLEWSKI) ;
… et pour le Chasse-clous : « reconnaissai », qu’ès acò ? ;
quant à la bourse « cool » (en anglais : « d’une fraîcheur agréable »)… au vu des titres du Monde.fr, ça devient plutôt glacial : 8% de baisse annoncés il y a 5 minutes… Les cours de l’or doivent, eux, aller vers le « hot », voire le « scalding » (bouillant).
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« Elle avait des yeux très clairs »: ses idées étaient-elles aussi claires, quelles sont le(ur)s propositions pour « sauver l’économie réelle »?
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– RYTLEWSKI : il s’agit ici ici d’un symbole, il faut vraiment vous mettre les points sur les « i » (ouvrez le lien sur le palais Brongniart ou allez sur Wikipédia…). Tous les articles de presse reproduisent des photos du palais Brongniart, on se demande bien pourquoi. Tiens, pour vous faire plaisir, je mets l’article dans la rubrique « Fiction », puisque vous êtes imperméable à toute distanciation. Vous devriez, à l’avenir, vous contenter de lire des dépêches d’agences de presse : ceci est un simple « blog » où le droit d’inventer n’est pas encore interdit.
– Michel Petit : un peu d’humour ne messied pas. Et « Le Chasse-clou » s’écrit sans « s » à la fin.
– michèle pambrun : il suffit d’ouvrir le lien sous « idées » (c’est souligné en rouge).
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@Rytlewski
Si vous lisiez les indications données par notre hôte, peut-être cerneriez-vous plus finement ce qu’il en est de la gestion des marchés de la Bourse parisienne et du palais Brongniart.
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Au temps (autant) pour moi. Moi aussi, il me faut mieux lire!
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A Michèle Pambrun :
n’hésitez plus, c’est « au TEMPS », et pas l’autre. Vieille expression militaire (je crois) : « Au temps pour les crosses », disait l’adjudant-instructeur quand ells (les crosses) ne heurtaient pas toutes le pavé en même temps.
Au Chasse-clou : Rions un peu.
Souvenir des temps anciens où j’étais enseignant : il y avait toujours un élève pour me reprendre lorsque j’employais le verbe « rapetisser ». « C’est le contraire de grandir, M’sieur, donc c’est rap’tissir, pas rap’tisser ».
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Merci, Chasse-clou, de ce précieux lien sous le mot « idées ».
J’y ai (re)découvert ce texte formidable :
Ce que François Rabelais pense de la dette, avec les points de vue de Panurge et de Pantagruel dans le « Tiers Livre ».
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Et merci à vous Michel Petit, j’ai enfin un éclairage sur l’origine de cette expression!
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Savez-vous que jusqu’à l’heure de sa fermeture définitive, le palais Brongniart était un palais sans princesse, interdit aux femmes?
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Pourquoi tant de haine dès que l’on parle de bourses, certains sont concernés intimement? Problème de refoulé?
Dans ce cas la solution serait plutôt vers le Klondike: pelles, pioches, luttes entre mecs.
Ici il s’agit d’un chasse-clou, outil minutieux, ne l’oublions pas.
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Ah Chasse-Clou, voyez comme vous prêtez le flanc aux imbéciles… les abrutis (type RY…) sont légion, c’est certain, et c’est d’ailleurs par eux que le scandale arrive et se propage… En attendant, hier, il ne faisait pas si beau que ça… Que faisiez-vous dans le 2 ? Voir des hommes en costumes 3 pièces cherchant à se précipiter sous les roues du bus 20 ? Parfois je vois bien que mes contemporains sont vraiment de la plus basse eau (et ceux-là, franchement, n’en parlons pas).
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Ce blog bruisse aujourd’hui. Avec un départ en flèche (il est rigolo monsieur Rytlewski, quel blagueur !) suivi d’un brouhaha semé de paroles apaisantes ou pédagogues, orthographiques… Comme à un coin de rue ou au comptoir d’un bistrot (du temps du café arrosé de fumée).
Vivement la suite de cette chronique : les traders du Vaudeville vont-ils envahir le palais vide ? Ou bien braquer le magasin aux lingots ? La dame à Paris qui porte son sac Ed réussira-t-elle à l’échanger contre le sac Dior de celle de N.Y. ? Le saurons-nous demain ?
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Votre reportage me rassure. Tout va bien, je n’irai donc pas retirer mes « sous » aujourd’hui. Je ferai partie des épargnants « raisonnables ».
Il y a juste cette pancarte qui essaie de nous déstabiliser…
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Excellent ce rapprochement entre le temple de l’économie virtuelle et l’étal du marché, qui lui appartient bien à l’économie réelle.
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J’ai beaucoup apprécié la lecture de cet article. Je suis étudiant en école de commerce actuellement à l’étranger et je vois aussi la crise par le biais des sites web du Monde, du Figaro… Leurs gros titres de fin du monde et les prédictions apocalyptiques des traders qu’ils publient (qui je l’espère s’avèreront encore à côté de la plaque) commençaient à faire effet et à me déprimer profondément. Voilà heureusement un rafraichissant contrepoint à leurs papiers anxiogènes.
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Pédagogiques (et non « pédagogues »), les paroles apaisantes, cher Désormière (vous voyez, je n’ai pas honte d’en rajouter une louche !).
Pierre : si les « prédictions apocalyptiques » que vous lisez en ce moment vous dépriment, ceci va (peut-être) vous rassurer : le Grand Journal de Canal+ d’hier soir (horresco referens) a eu la vachardise de rediffuser une brève déclaration de Mme Lagarde, enregistrée à la Chambre il y a un an ou à peu près ; elle déclarait en substance que l’année 2008 serait excellente pour les Etats-Unis, pour la France, pour tout le monde et son père.
Je ne sais qui a dit, il y a déjà longtemps, que la météorologie avait été inventée pour une seule et unique raison : faire passer l’économie, en comparaison, pour une science exacte. Reconnaissons que, depuis, la météorologie a fait de grands progrès.
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Plus familier de la Boétie que de la Béotie, c’est contraint par le peu d’aménité du premier commentaire que j’ai été amené à constater que sous le vocable Bourse de Paris, s’établit donc un lieu vide de garçons en or, ceux-ci s’étant fait la belle à New York …
Il faut dire que mon portefeuille est plutôt inactif … Ceci explique cela.
Au surplus le brillant lissage textuel aura conduit à glisser sur le lien (parachute caché et pourtant visible : lettre de change) obligeamment fourni pour une session de rattrapage !
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