Le Chasse-clou 2 est une copie du Chasse-clou d’origine

Le Monde a décidé de supprimer tous les blogs, à compter du 5 juin 2019, qu’il hébergeait jusqu’à présent pour ses abonnés.

J’ai donc procédé à un transfert de mon premier blog ici, à titre d’historique.

La possibilité d’écrire de nouveaux commentaires sur les articles reproduits est désactivée.

En revanche, vous pouvez retrouver mon dernier blog, Métronomiques, en cliquant sur son nom.

Je vous y attends avec plaisir.

D.H.

Le Chasse-clou et ensuite

Le Chasse-clou est donc de nouveau accessible en ligne (depuis le 18 janvier 2012), après une interruption de quelques semaines dues à un cafouillage dans le renouvellement d’abonnement au monde.fr.

Ainsi, on peut relire ou découvrir ici les articles, photos et vidéos qui s’échelonnent du 14 mai 2007 (un bail…) au 11 octobre 2010.

Le Chasse-clou a été suivi par L’Irréductible puis par Le Tourne-à-gauche depuis le 19 août 2011.

Métronomiques est mon dernier blog en date, lancé le 13 novembre 2014.

D.H.

(Photo prise à Boulogne-Billancourt le 19 janvier 2012. Cliquer pour agrandir.)

« Bannière » disparue pour Le Chasse-clou

J’ai constaté par hasard, aujourd’hui même, que la « bannière » de ce blog (son titre mis en surimpression d’une photo du canal Saint-Martin à Paris) avait disparu, ainsi que la citation qui la soulignait.

Il semble que lemonde.fr ait décidé, il y a quelques jours, de changer de plateforme de gestion pour les blogs de ses abonnés (j’en découvre un certain nombre d’échos négatifs !), sans doute dans le louable souci d' »améliorer » la gestion de ceux-ci : on en voit déjà le résultat !

Ceci rappelle fâcheusement le gigantesque « bug » qui avait affecté les blogs du monde.fr en octobre 2010 et conduit un certain nombre d’internautes à aller se faire « héberger » ailleurs.

Je vous demande donc de rétablir dans les plus brefs délais – puisque je suis demeuré abonné au monde.fr pour pouvoir, notamment, continuer à me référer à ce blog, suivi depuis octobre de l’année dernière par L’Irréductible – cette bannière qui est l’identité même du Chasse-clou.

Je ne doute pas que « vos équipes informatiques » puissent la retrouver, en deux temps trois mouvements, et la remettre à sa place originelle (je paie un abonnement pour le maintien de ce blog même si vous avez une légère tendance à vous moquer du monde).

J’attends votre réaction rapide : si ce n’est qu’un problème informatique, sa résolution ne devrait pas poser de problèmes à des as de votre dimension.

A vous de jouer !

D.H.

Blogs : la situation semble rétablie

Après « l’incident » survenu le 10 octobre, et un certain nombre de récriminations des blogueurs abonnés qui en furent les victimes innocentes, lemonde.fr s’est occupé de la « reconstruction » des plateformes endommagées et il semble que la situation soit désormais rétablie : c’est le cas, entre autres, pour Le Chasse-clou.

Les trente dernières photos manquantes — sur un total de 200, soit un vingtième des articles publiés ici depuis le 14 mai 2007 — ont été envoyées aux techniciens qui les ont réintégrées. Une seule est encore déclarée manquante par le système (22 février 2008), alors qu’elle figure bien en ligne (et non plus sous la simple forme d’un lien rouge se terminant par .jpg).

J’ai remercié le support du monde.fr pour ce véritable travail de romain (récupération ou remise en place des photos et vidéos disparues) si l’on songe au nombre de blogs, presque un millier, affectés par ce tsunami informatique.

Le Chasse-clou a néanmoins émigré dès le 12 octobre (sans en avoir reçu l’injonction des autorités gouvernementales) sur une autre plateforme et est devenu L’Irréductible.

J’ai cependant conservé mon abonnement au monde.fr qui offre l’occasion de se tenir informé, entre autres, des secrets diplomatiques internationaux… et d’avoir accès aux archives du journal, tout en ayant la possibilité, un jour ou l’autre, de relancer, pourquoi pas, ce blog : qui sait ?

republique41210_dh.1291554642.jpg (Photo : place de la République, Paris, hier soir. Cliquer pour agrandir.)

Dominique Hasselmann

Le Chasse-clou ne manque pas d’adresse

Quelques lecteurs, désorientés par l’arrêt impromptu du Chasse-clou, s’interrogent ou demandent si l’on peut trouver une « suite » à ce blog bloqué — un genre de bilboquet.

Eh bien, oui !

Même si le nouvel « abri » a été mentionné parmi les commentaires du dernier article, en date du 11 octobre, il n’est pas inutile de rappeler aux lecteurs en manque, ou simplement curieux, qu’un nouveau blog a pris la suite de celui qui ne répond plus ici tous les jours à l’appel.

Il suffit donc de cliquer sur son nom : L’Irréductible, pour y accéder sans aucun problème.

D.H.

Le Chasse-clou, dernier coup !

Là, maintenant, terminé ! Le Chasse-clou met la clé sous la porte.

Une « feuille » de moins à lire…

Tchao, l’équipe technique de la plateforme des blogs du monde.fr qui travaillait même la nuit pour nous offrir des « capacités » supplémentaires : mais l’informatique trimballe parfois une tique qui s’extirpe ou se soigne.

Adieu, les « modérateurs » très précautionneux traquant dans le moindre des commentaires reçus ou auxquels il fut répondu… l’ombre d’un doute politique !

Et merci, surtout, à tous les lecteurs, fidèles ou occasionnels, du Chasse-clou, lancé le 14 mai 2007 et qui paraît ce matin, lundi 11 octobre 2010, pour la dernière fois.

blanchisserie_dh.1286742973.jpg (Photo : Paris, rue de Malte, 11e,, le 6 octobre. Cliquer pour agrandir.)

Dominique Hasselmann

Panic Room

Dans cette rue parisienne qui conduit au Cirque d’Hiver (11e), elle se dirigeait vers la station de métro Filles du Calvaire. C’était tout un programme.

Trouver du travail devenait pratiquement un boulot en tant que tel : même avec bac + 8, on vous regardait de haut, et le récent vote du Sénat sur la retraite à 62 ans ouvrait des perspectives enthousiasmantes… De temps en temps, elle se répétait ce jeu de mots : « Je suis allée à Pôle empois ».

Elle descendit les escaliers qui la menaient sous terre. La petite annonce était quand même alléchante : « On recherche des modérateurs pour les blogs du monde.fr ».

Pourvu que ça marche, cette fois-ci !

panic-room_dh.1286607661.jpg(Photo prise à Paris le 21 septembre, rue Amelot, 11e.)

Dominique Hasselmann

Une péniche pour Sarkozy ?

D’après une source qu’il ne saurait dévoiler (loi du 4 janvier 2010), même sous la contrainte, Le Chasse-clou est en mesure d’informer ses lecteurs que Nicolas Sarkozy se serait acheté récemment une péniche.

Pourquoi un tel investissement ?

D’après un document confidentiel que nous avons pu nous procurer, le président de la République – qui traverse actuellement une mauvaise passe : sondages de popularité au plus bas, réforme des retraites risquant de tourner au grave conflit social, difficultés économiques, dissensions dans la majorité, politique sécuritaire mal comprise, remaniement gouvernemental annoncé prématurément, attitude instable du Premier ministre… – aurait décidé d’un achat « populaire » destiné à reconquérir le cœur des Français dans la perspective de l’échéance cruciale de 2012.

beresina2_dh.1286518867.jpg(Photos : Paris, canal Saint-Martin, 10e, mercredi. Cliquer pour agrandir.)

A l’instar d’un Franklin Delano Roosevelt parcourant les Etats-Unis en chemin de fer, lors de sa campagne électorale victorieuse de 1932, Nicolas Sarkozy pourrait ainsi, en empruntant les nombreux canaux et voies qui innervent (et énervent parfois) la France, renouer des liens de confiance, hélas fortement distendus depuis quelques mois, avec les futurs électeurs et leur proposer, lui aussi, un New Deal, seul capable de réanimer un élan disparu.

Faisant escale comme un simple promeneur nautique, descendant sur les quais et taillant le bout de gras avec les habitants de telle ville ou bourgade traversée, le président de la République irait ainsi, sans escorte apparente, effacer l’époque « bling-bling » du début de son quinquennat et remplacerait définitivement l’image clinquante de sa croisière sur le yacht de l’ami Bolloré.

Le char de l’Etat troqué contre la péniche fluviale (non fiscale) et le déplacement ostentatoire changé en navigation démocratique, le nom du bateau choisi aurait vocation lui-même à conjurer le mauvais sort.

beresina1_dh.1286519157.jpg(Photo, cliquer pour agrandir.)

Dominique Hasselmann

Philippe Annocque, à rebours

Dans son dernier livre, Monsieur Le Comte au pied de la lettre (Quidam Editeur, 12 €) qui conquiert aujourd’hui les bonnes librairies – celles qui poussent comme champignons après la pluie – et leurs troupes de lecteurs affamés, Philippe Annocque change carrément de cap au long de l’étendue agitée de ces nouvelles pages.

La « calembredaine héroïque », puisque tel est le sous-titre ironique qui définit l’œuvre en question, ressemble à une promenade, mûrement réfléchie, dont l’auteur serait à la fois le guide, l’inventeur, le manipulateur, le double, « l’écrit vain » qui succède au « Dit vain ».

Monsieur Le Comte, alpiniste alphabétique et chimérique, se trouve pris dans le déroulement d’une investigation qui lui fait découvrir, dans l’entrechoc du passé et du présent, un certain nombre de situations étranges, inimaginables, qui l’emmènent de la littérature à la bibliothèque (devenue « lieu d’aisance ») et lui font rencontrer un homme féru de livres, transparent du visage, image peut-être du narrateur lui-même, jeu de miroirs sans tain.

« Avisant enfin, parmi toute cette agitation, une silhouette immobile, Monsieur Le Comte tenta de s’enquérir auprès d’elle de l’existence d’une sept cent quatorzième boîte aux lettres et, le cas échéant, de son emplacement ; sans préciser qu’il ne s’agissait là de rien de moins que de restaurer le cosmos : la Lune se doit de tourner autour de la Terre, la Terre autour du Soleil, le Soleil autour de Monsieur Le Comte, Monsieur Le Comte autour du pot. » (page 32)

La zoothèque n’est-elle pas l’encyclopédie vivante d’un monde étrange et parallèle ? « Monsieur Le Comte prit à droite et vit le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul, le bulbul (il existe, à en croire les indications fournies par le zoo, cent vingt-trois espèces appartenant à ce genre de passereaux par ailleurs assez banals ; toutes n’étaient malheureusement pas représentées, tant s’en faut) ; (…) » (page 37)

Si Philippe Annocque se lance dans cette fable, où l’improvisation rigoureuse le dispute à la recension débridée de certaines espèces animales, c’est qu’il sait qu’il va retrouver « son putatif siamois, l’ex-bibliothécaire sans figure, auquel il faudrait peut-être donner un nom – à moins que son absence de figure soit précisément un indice de l’innommable. » (page 45).

Avec les épisodes délirants d’une manifestation pour l’instauration d’une « vignette sur les chiens », imposée selon leur « cylindrée », le réveil sur « le billard » d’un hôpital, la présence d’une infirmière jolie rivalisant fortement avec Eulalie (la femme du héros improbable), puis le bûcher de poudre des « Réalités » (voir page 73 la surprenante litanie typographique des 20 petits lits), Monsieur le Comte nous fait des niches et pirouettes dans tous les sens.

Mais Philippe Annocque, dont on connaît aussi l’appétit pour tout ce qui est mycologique (car c’est la logique de la découverte qui l’attire alors dans les bois) revient toujours à la figure en pointillé du frère de sang : l’allusion au film Les Yeux sans visage (page 77) est une manière en celluloïd d’être franc-jeu.

Car la clé pourrait se dissimuler ici : « Monsieur Le Comte décidément n’est peut-être rien d’autre qu’une figure, lui-même cortex à sa manière ; sous la figure, écorce corticale intacte, la substantifique et médullaire moelle épinière de l’épineux spinosaure fossile déjà a disparu ; tandis que le corps du texte, ondoyant et méandreux, méandrique et flexueux, circonflexe et circonvenu de soi-même s’étend et croît, champignon parasite du bois, du papier et de l’esprit. » (page 86)

Oui, Philippe Annocque s’en va délibérément à rebours, comme Monsieur Le Comte, finalement.

mlc_dh.1286419592.jpg (Photo : cliquer pour agrandir.)

Dominique Hasselmann

Bussereau met le turbo

En rev’nant de la manif du 2 octobre à Paris, je l’ai aperçue, garée le long du boulevard Richard-Lenoir (11e) : sa marque noire sur fond blanc ne pouvait passer inaperçue, et c’était la première fois que je voyais cette Japonaise.

Rentré chez moi j’ai regardé sur Google, après avoir agrandi la photo : il s’agit d’une Suzuki Hayabusa 1300 Turbo.

On peut même l’enfourcher virtuellement ici. Par principe de précaution, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aurait lancé la traque sur Internet.

La photographe Sylvaine Vaucher, une amazone qui n’a pas froid aux yeux, m’a dit avoir déjà piloté ce bolide.

hayabusa_dh.1286359179.jpg (Photo : cliquer pour agrandir.)

J’ai repensé alors à  l’information capitale qui avait été diffusée lundi : Dominique Bussereau – le falot secrétaire d’Etat aux transports, qui montre une certaine prédilection pour l’avion déclarait (une deuxième fois) qu’il ne ferait pas partie du prochain gouvernement. Il avait en effet besoin de se « re-ioder ». Une telle pestilence règnerait-elle sous les lambris dorés de l’Elysée ?

Ainsi laissera-t-il, dans l’attente d’un successeur, Nicolas Sarkozy s’occuper de sécurité routière, comme de tout autre sujet :  ce dernier n’est d’ailleurs pas favorable à un assouplissement du système de retrait des points de permis de conduire et son vélo n’a jamais été flashé par un radar à plus de 50 km/h.

Dominique Hasselmann